REPORTAGE – Tous les jours, de gigantesques trains de minerai traversent le désert de Mauritanie. Du fond du Sahara aux rives de l’Atlantique, dans l’un des paysages les plus hostiles de la planète, l’activité humaine s’organise autour de 700 kilomètres de rails, constamment menacés par les sables.
«S’il te plaît, achète-moi un Coca», dit le «Petit Prince» mauritanien en tee-shirt aux couleurs de Manchester United, dans une rue de Zouerate. Derrière lui, se dresse une montagne de fer. Régulièrement, le fracas de la dynamite fait trembler les carreaux. Plus personne ne sursaute. Voilà plus d’un demi-siècle que la Mauritanie s’abreuve de minerai sur les pentes de la Kedia d’Idjil.
Après avoir défendu la position inverse devant l’Assemblée, le gouvernement a annoncé la mise en place dès 2020 d’une taxe de 1,5 € à 18 € sur les billets d’avion.
Voilà une surprise. À l’issue du conseil de défense écologique
présidé par Emmanuel Macron mardi 9 juillet, le
gouvernement a annoncé la mise en place d’une « écotaxe »
sur les billets d’avion.
Appliquée dès 2020, elle sera de 1,5 € en classe économique et 9 € en classe affaires pour les vols partant de France vers une destination française ou européenne. Elle atteindra 3 € en classe « éco » pour les vols à destination des pays hors de l’Union, et 18 € en classe affaires.
TRIBUNE – Né en Suède sur les
réseaux sociaux, le Flygskam -«la honte de prendre l’avion»- pousse
progressivement des dizaines de milliers de voyageurs à arrêter de voler pour
ne pas polluer. Feu de paille ou vraie tendance, s’interroge Gilles Delafon, président
du cabinet de communication Lord Jim Consulting.
Un avenir en bleu azur semble
promis au secteur de l’aérien. Le trafic mondial doit doubler d’ici à 2037 pour
atteindre 8.2 milliards de voyageurs. Il faudra 30.000 à 40.000 appareils
supplémentaires pour les transporter. De quoi réjouir tout l’écosystème
industriel. Mais à la veille du 11 septembre 2001 aussi le secteur se voyait
tracer de belles lignes blanches dans le ciel. On connaît la suite. Cinq années
de purgatoire pour retrouver la profitabilité.
Dans un pays où l’on voyage en avion cinq fois plus que la
moyenne mondiale, renoncer à ce mode de transport très émetteur de CO2 n’est
plus si mal vu.
Lundi 1er avril, 250 acteurs, réalisateurs et producteurs suédois
ont signé une tribune dans le quotidien Dagens Nyheter, où ils exigent que l’industrie cinématographique de leur
pays change ses méthodes de production. Visés : les tournages à l’étranger
et les déplacements constants en avion. « Si l’industrie continue de négliger ce que le reste du
monde voit comme une question critique pour l’avenir, ce n’est pas seulement le
climat qui est menacé, mais également le cinéma suédois », affirment les
signataires.
Une
étude révélée par « Le Monde » conclut que 107 766 années de vie
en bonne santé sont perdues tous les ans en Ile-de-France à cause des nuisances
sonores des transports.
Cent sept mille sept cent soixante-six. Le chiffre est aussi
précis qu’impressionnant. Il correspond au nombre d’années de vie en bonne
santé perdues tous les ans en Ile-de-France à cause d’un risque environnemental
largement passé sous silence : le bruit.
C’est l’un des chiffres-chocs d’un rapport alarmant sur « les
impacts sanitaires du bruit des transports » dont la
publication est prévue samedi 9 février. Il émane de Bruitparif,
l’organisme chargé de mesurer les nuisances sonores – comme Airparif surveille
la qualité de l’air – dans la région française la plus touchée, du fait de sa
densité de population et de son maillage (routes, voies ferrées, aéroports),
par le bruit lié aux transports.
Jean-Pierre Gorges clame haut et fort qu’il a écarté l’implantation d’une plate-forme logistique pour ne pas faire croître la précarité et préserver la mixité sociale.
L’affaire a de quoi surprendre, alors que l’emploi figure en tête des préoccupations des élus locaux. Elle remonte au printemps mais vient d’être portée sur la place publique par Jean-Pierre Gorges, maire sans étiquette de Chartres (Eure-et-Loir).
L’ancien élu Les Républicains, qui est aussi président de Chartres Métropole, a révélé, mercredi 7 novembre, à un parterre de chefs d’entreprise qu’il avait rejeté l’offre d’implantation d’une plate-forme logistique au printemps 2018. Le nom du porteur du projet n’a pas été communiqué. L’offre en question portait pourtant sur la création de 2 000 emplois sur un site de 20 hectares dans une ville où le taux de chômage atteint 9 %.
Le groupe en question envisageait de s’installer sur un terrain situé dans la zone d’activité du Jardin d’entreprises, au nord-est de Chartres, à faible distance d’un accès à l’autoroute A 11, de la RN 10 et d’une sortie possible de la future A 154, dont la mise en service pourrait intervenir en 2022. La ville préfecture d’Eure-et-Loir se trouve à un nœud routier reliant la Normandie à l’Ouest et au Sud-Ouest de la France. Ceci à 85 kilomètres de Paris.