Je m’attable, enfin, un peu dépité, ayant repoussé l’échéance d’une rencontre obligée avec la page blanche d’un livre « à quatre mains » qui, décidément, tarde à m’enivrer ! Je ne parviens toujours pas à cerner les flancs d’un paysage fuyant devant moi, qui ne m’offre que des collines battues et rebattues par des vents improbables et entre lesquelles je ne parviens toujours pas à introduire mon stylet. A chaque tentative, depuis une poignée de semaines, le thalweg que je pensais pouvoir emprunter avec un certain bonheur, s’évanouit entre les ronces, d’épaisses et infranchissables haies. Une maigre inspiration se dérobe, me forçant au demi-tour dans une soirée obscure à peine émaillée de quelques dalles plus claires sur lesquelles je fixe mon pas contrarié.
Marseille, Belsunce. L’Alcazar
Enfin quelques lueurs au loin dans un ciel blanchi par le disque d’argent d’une lune bienveillante.
Cette « logistique » est un véritable cerbère, agité, remuant, protéiforme, se dévêt de bleu pour se vêtir de blanc, disparaissant dans les limbes pour revenir en polichinelle dans une version digitalisée désarmante pour ceux qui pensaient la tenir bien en laisse.
L’objet de mon désarroi, momentané, car nous saurons bien, tout compte fait, amadouer la bête et l’amener à la raison, est de ne toujours pas parvenir à solidement agrafer entre elles les impressions et les images recueillies au cours de mes déambulations
Dans les méandres des trajectoires des entreprises qui errent entre chien et loup. (Lire la suite la semaine prochaine)
L’essayiste fait le lien, dans son nouveau livre, entre crise climatique et montée des nationalismes.
A une époque où les océans
montent autant que les flots de haine, la militante écologiste et
anticapitaliste canadienne Naomi Klein publie mercredi 6 novembre un nouveau
livre, Plan B pour la planète. Le New Deal vert (Actes Sud, 416
pages, 23 euros), qui défend l’adoption d’un New Deal vert comme solution à la
crise climatique et sociale. Ce programme, inspiré par celui du président
américain Franklin Delano Roosevelt dans les années 1930, prône un changement
radical pour atteindre la neutralité carbone en dix ans (…)
REPORTAGE – Tous les jours, de gigantesques trains de minerai traversent le désert de Mauritanie. Du fond du Sahara aux rives de l’Atlantique, dans l’un des paysages les plus hostiles de la planète, l’activité humaine s’organise autour de 700 kilomètres de rails, constamment menacés par les sables.
«S’il te plaît, achète-moi un Coca», dit le «Petit Prince» mauritanien en tee-shirt aux couleurs de Manchester United, dans une rue de Zouerate. Derrière lui, se dresse une montagne de fer. Régulièrement, le fracas de la dynamite fait trembler les carreaux. Plus personne ne sursaute. Voilà plus d’un demi-siècle que la Mauritanie s’abreuve de minerai sur les pentes de la Kedia d’Idjil.
TRIBUNE – Né en Suède sur les
réseaux sociaux, le Flygskam -«la honte de prendre l’avion»- pousse
progressivement des dizaines de milliers de voyageurs à arrêter de voler pour
ne pas polluer. Feu de paille ou vraie tendance, s’interroge Gilles Delafon, président
du cabinet de communication Lord Jim Consulting.
Un avenir en bleu azur semble
promis au secteur de l’aérien. Le trafic mondial doit doubler d’ici à 2037 pour
atteindre 8.2 milliards de voyageurs. Il faudra 30.000 à 40.000 appareils
supplémentaires pour les transporter. De quoi réjouir tout l’écosystème
industriel. Mais à la veille du 11 septembre 2001 aussi le secteur se voyait
tracer de belles lignes blanches dans le ciel. On connaît la suite. Cinq années
de purgatoire pour retrouver la profitabilité.
Nous publions le témoignage d’Ariane, une écolière de 11 ans en CM2 au centre scolaire Georges Lapierre à Tournefeuille (31) qui a voulu nous faire part de son avis à la suite du G7 de l’Environnement de Metz
«Greta Thunberg est une militante écologiste suédoise de 15
ans. Elle souhaiterai que la planète soit mieux protéger. Moi je pense
également, que il faudrait mieux la protéger. Pour ça il faudrait que : il
y ait moins de voitures diesel (pollution), faire plus de panneaux solaires,
moins d’éoliennes, éviter les INSECTICIDES, et enfin protéger la faune et la
flore.
Je suis moi aussi d’accord avec ça.
Je trouve que il faudrait prendre plus soin de notre planète ».
Dans un pays où l’on voyage en avion cinq fois plus que la
moyenne mondiale, renoncer à ce mode de transport très émetteur de CO2 n’est
plus si mal vu.
Lundi 1er avril, 250 acteurs, réalisateurs et producteurs suédois
ont signé une tribune dans le quotidien Dagens Nyheter, où ils exigent que l’industrie cinématographique de leur
pays change ses méthodes de production. Visés : les tournages à l’étranger
et les déplacements constants en avion. « Si l’industrie continue de négliger ce que le reste du
monde voit comme une question critique pour l’avenir, ce n’est pas seulement le
climat qui est menacé, mais également le cinéma suédois », affirment les
signataires.