Une
étude révélée par « Le Monde » conclut que 107 766 années de vie
en bonne santé sont perdues tous les ans en Ile-de-France à cause des nuisances
sonores des transports.
Cent sept mille sept cent soixante-six. Le chiffre est aussi
précis qu’impressionnant. Il correspond au nombre d’années de vie en bonne
santé perdues tous les ans en Ile-de-France à cause d’un risque environnemental
largement passé sous silence : le bruit.
C’est l’un des chiffres-chocs d’un rapport alarmant sur « les
impacts sanitaires du bruit des transports » dont la
publication est prévue samedi 9 février. Il émane de Bruitparif,
l’organisme chargé de mesurer les nuisances sonores – comme Airparif surveille
la qualité de l’air – dans la région française la plus touchée, du fait de sa
densité de population et de son maillage (routes, voies ferrées, aéroports),
par le bruit lié aux transports.
Contre l’assignation à résidence dénoncée par le mouvement, il est urgent de mettre en œuvre une politique permettant à chacun de pleinement jouir d’un « droit à la ville », avance l’urbaniste Stéphane Lecler dans une tribune au « Monde ».
Dans le mouvement des « gilets jaunes », une raison essentielle a été insuffisamment pointée, qui sous-tend la plupart des autres. Les difficultés des « gilets jaunes » sont pour une grande part la conséquence de la politique d’urbanisme mise en œuvre dans notre pays depuis cinquante ans. Pour la faire courte, celle-ci a consisté à vider les villages, bourgs et villes petites et moyennes d’une grande partie de leurs habitants et activités au profit de périphéries sans âme et sans vie. Cette politique, à laquelle peu de territoires ont échappé, s’articule autour du triptyque : étalement urbain de l’habitat, centre commercial et voiture individuelle.
TRIBUNE – Ces dernières années, l’universitaire* a perçu et dépeint avec une particulière précision, au fil de ses tribunes dans Le Figaro, de nombreux maux de «la France invisible». Aujourd’hui, l’historien dresse un tableau complet de l’arrière-plan culturel de la fronde des «gilets jaunes».
Réunions interminables, séminaires sportifs, inflation des process : l’entreprise est devenue le lieu de l’absurde. Julia de Funès et Nicolas Bouzou partent en croisade contre l’absence de sens qui paralyse nos sociétés et proposent des solutions concrètes.
Pourquoi le management vire-t-il souvent à la tragicomédie ? Pourquoi les entreprises s’évertuent-elles à bâtir des organisations qui font fuir les meilleurs alors que leur principal objectif devrait être d’attirer les talents ? Comment remédier concrètement à ces dysfonctionnements insensés, sources de burn-out, bore-out et autres brown-out ? Pour la philosophe et l’économiste, défenseurs acharnés de la libre-entreprise, il est urgent de laisser les salariés exprimer librement leur intelligence critique et redonner du sens à leur travail. Ce n’est pas avec des babyfoots, des formations ludiques, des documents PowerPoint à n’en plus finir ou des Chief Happiness Officers que l’entreprise de demain sera le lieu de l’innovation, de la performance et du progrès !
Jean-Pierre Gorges clame haut et fort qu’il a écarté l’implantation d’une plate-forme logistique pour ne pas faire croître la précarité et préserver la mixité sociale.
L’affaire a de quoi surprendre, alors que l’emploi figure en tête des préoccupations des élus locaux. Elle remonte au printemps mais vient d’être portée sur la place publique par Jean-Pierre Gorges, maire sans étiquette de Chartres (Eure-et-Loir).
L’ancien élu Les Républicains, qui est aussi président de Chartres Métropole, a révélé, mercredi 7 novembre, à un parterre de chefs d’entreprise qu’il avait rejeté l’offre d’implantation d’une plate-forme logistique au printemps 2018. Le nom du porteur du projet n’a pas été communiqué. L’offre en question portait pourtant sur la création de 2 000 emplois sur un site de 20 hectares dans une ville où le taux de chômage atteint 9 %.
Le groupe en question envisageait de s’installer sur un terrain situé dans la zone d’activité du Jardin d’entreprises, au nord-est de Chartres, à faible distance d’un accès à l’autoroute A 11, de la RN 10 et d’une sortie possible de la future A 154, dont la mise en service pourrait intervenir en 2022. La ville préfecture d’Eure-et-Loir se trouve à un nœud routier reliant la Normandie à l’Ouest et au Sud-Ouest de la France. Ceci à 85 kilomètres de Paris.
Ces pneus de camion étaient censés servir de récifs artificiels, mais se sont révélés toxiques.
En regardant l’eau turquoise de la baie du golfe Juan depuis le pont de l’Océa, amarré à 800 mètres au large de la côte d’Antibes (Alpes-Maritimes), difficile d’imaginer la décharge sous-marine qui gît sous la surface. Pourtant, une trentaine de mètres plus bas, 22 500 pneus sont entassés sur quatre hectares.
Crew members of the Ocea vessel take part in an operation to remove tyres from the Mediterranean Sea on September 21, 2018 in Vallauris, southeastern France. 10 000 tyres used as artificial reefs have been removed these last days in this bay. About 25,000 had been immersed in the Mediterranean Sea between the cities of Cannes and Antibes in the 1980s. / AFP / VALERY HACHE
Dans sa cabine de pilotage, Marc Capart surveille les six plongeurs qui font des allers-retours avec le fond toute la journée pour les remonter un par un. Il garde les yeux rivés sur son poste de contrôle, connecté à leur caméra GoPro.
Difficile de comprendre ce qu’il se passe sur l’écran : il est près de midi, la vase a été soulevée toute la matinée par les plongeurs précédents. A peine aperçoit-on les gigantesques pneus de camion que le plongeur Morgan Postic enfile sur des cordes comme des perles sur un fil. Ils sont ensuite levés par une grue jusque sur le pont du navire, et stockés dans des conteneurs. « Il te reste trente secondes ! », prévient le superviseur dans la radio, alors que son plongeur est toujours à 40 mètres de profondeur. La caméra bouge, Morgan Postic quitte le fond, et entame la longue montée par paliers pour rejoindre la surface.